J’ai lu avec attention l’éditorial de ce matin du Journal L’Alsace. Monsieur FLUCKIGER y commentait « la tempête de neige annoncée le nuit dernière » qui « s’est transformée en tempête administrative ». Et de préconiser à juste titre que « le premier principe de précaution consistait à réduire le trafic des poids lourds tout au long de l’année au profit de la voie d’eau, du ferroutage et du rail » et de conclure « Evidemment, ce n’est pas une mesure que l’on peut prendre la veille d’une chute de neige, mais le fruit d’une politique de longue haleine… qui reste à mettre en place ».
Si elle reste à mettre en place, ce n’est pas faute d’en avoir pris la mesure en son temps car je rappelle que notre pays avait élaboré un projet ambitieux pendant plus de 20 ans à savoir une liaison à grand gabarit entre le Rhin et la Saône.
En 1997, Monsieur JOSPIN sur la recommandation de Mme VOYNET a enterré ce projet alors que :
- tous les terrains étaient achetés,
- toutes les études étaient terminées,
- tous les financements étaient trouvés,
- et un certain nombre d'ouvrage d'art avaient déjà été réalisés dans cette prévision.
Ce projet aurait dû nous permettre d’avoir aujourd’hui sur les péniches, l’équivalent de milliers de camions qui saturent nos routes.
En outre ce projet permettait de :
- constituer des réserves d'eau pour l'irrigation,
- développer le tourisme fluvial,
- développer des plates-formes économiques alentour de cette voie de communication.
Au lieu de cela, nous constatons le plus beau gâchis financier du siècle.
Il ne suffit pas de condamner le manque de projet politique, il faut aussi que les intérêts des uns et des autres ne viennent pas contrer l’intérêt national.
