8 mars 2007
4
08
/03
/mars
/2007
15:38
A l'occasion de la journée internationale de la femme, j'ai souhaité convier à déjeuner quelques femmes de la circonscription, travaillant dans tous les horizons socio-professionnels, engagées dans la vie publique, la vie associative, des métiers réputés masculins...
Cet échange fut un véritable moment de plaisir où la parité n'était pas de mise ! 
Quelques morceaux choisis, Bon Appétit :
- "Je ne sais pas pour les autres, mais moi, je suis enchantée d'être là !" Le ton est donné. Merci Marie de ce mot gentil pour démarrer ce déjeuner et inciter les unes et les autres à se lancer sur le sujet.
- "C'est sans doute plus dur pour une femme de s'affirmer dans la société. Ce sont souvent les femmes qui se retrouvent dans des situations précaires avec des enfants à charge. Les maris sont partis, elles ne peuvent pas travailler et elles sont contraintes à venir chercher de l'aide auprès des associations", regrette Martine.
- "Le problème de la journée de la femme, c'est qu'on parle des difficultés d'être une femme dans la société un seul jour, et puis après on oublie !" note Chantal.
- La parité, ça ne convainc pas vraiment les élues : Dans une équipe sortante, c'est difficile de remercier des hommes qui n'ont pas démérité pour faire rentrer des femmes qui sont souvent réticentes, constatent unanimement Anne-Catherine, Françoise et Nicole. Cependant une chose est sûre, selon toutes ces dames, "une fois convaincues de s'engager, les élues sont plus assidues".
- "Mais au delà des lois, c'est les mentalités qu'il faut changer", martèle Clarisse avec conviction. "Pourquoi en France, temps de travail choisi et responsabilités sont ils incompatibles alors que celà fonctionne dans d'autres pays ? "
- Christine est tout à fait d'accord et quand on a voulu lui refuser son poste à responsabilité au motif qu'elle était à 80%, elle a rappellé qu'"on ne reproche pas à un homme de faire de la politique ou de s'engager dans une association. Alors je revendique le droit d'élever mes enfants sans sacrifier ma carrière !"
- "A diplôme équivalent, il y a encore du chemin à parcourir en matière d'égalité salariale et d'égalité d'accès à des postes à responsabilité !" constate Marie
- Question mentalité, même ce qui parait le plus évident ne l'est pas. "Dans le sport, les licenciés masculins sont biens supérieurs aux licenciées féminines" rappelle Jeannine et "lorsqu'on arrive à la tranche 25-35 ans, le décrochage des femmes avec les activités sportives est complet par rapport aux hommes".
- Anne dans son job n'éprouve pas vraiment de difficulté dans une profession qui s'est beaucoup féminisée ces dernières années. "Seul handicap, c'est quand on a un métier à horaires flexibles, les modes de garde collectifs ne sont pas vraiment adaptés et il vaut mieux avoir une nounou et un mari compréhensifs !"
- Clarisse travaille dans le batiment, un monde d'hommes ! "ça surprend au départ, quand je dis ce que je fais, mais en fait l'accueil a été plutôt bon. Faut juste pas vouloir entrer par la grande porte et faire ses preuves !"
- "L'égalité ? pourquoi faire ?" demande Nicole. "Cela fait depuis mai 68 que je répète que nous sommes supérieures, on ne va quand même pas s'abaisser !!!" Pas de doute, les femmes ont de l'humour. N'est ce pas messieurs ?
Partager cet article
